lundi 28 octobre 2013

Quand ils arrivent en ville...

... ça fait comme un éclair dans le brouillard quand les bénévoles de Mon Cher Vélo (Bourges) remettent leurs revendications sur la table, tandis qu'approche la campagne pour les prochaines élections municipales. Pour l'équipe d'Adrien Lelièvre, le mandat 2014-2021 sera cyclable parce qu'il le faut: elle attend d'ores-et-déjà les candidats au détour des pistes sécurisées qui manquent toujours au plan des déplacements urbains. Quand on pense qu'il est "plus facile de garer sa voiture que son vélo en centre-ville", comme le déclarait le président à la presse (BR du 25.10.13), et qu'en parallèle, Bourges fait dans le développement durable (éco-quartiers à Baudens et en projet aux Breuzes, rucher-école, trouée verte, festival du film écologique), on se demande où ça coince.

Pour que ça roule comme sur des roulettes, Mon Cher Vélo a donc communiqué sa liste en 8 points et 14 pages. Un argumentaire édifiant sur les aspects de la misère du cycliste en agglomération et les mesures à prendre pour l'en sortir: étendre le bicycodage, augmenter le nombre de bandes et double-sens cyclables sur les routes (pas sur les trottoirs), prioriser le passage des vélos et piétons sur la circulation motorisée, ou encore installer des vélos-stations aux entrées de ville. Collectif vélorutionnaire pacifique, Mon Cher Vélo milite pour la reconnaissance du vélo comme moyen de transport à part entière.. voire alternatif à la voiture individuelle qui "ne peut plus aujourd'hui être la seule réponse à apporter aux besoins de mobilité", lit-on sur son site internet. Par ailleurs, les statistiques récoltées sur les problèmes liées à la densification du trafic montrent que les piétons partagent l'avis des cyclistes: elle dégrade la qualité de vie, y compris pour les automobilistes qui pestent dans les bouchons, grillent les feux, etc. La réduction du nombre de voitures en ville serait profitable à tous. 

Avec la Menetou-Sancerroise, nous envisageons le VTT comme un outil de développement des territoires ruraux, un outil pour les désenclaver et relier les populations entre elles. Dans le même esprit, Mon Cher Vélo considère la densification du réseau cyclable comme une façon de mieux vivre l'espace urbain, d'être mieux avec les autres, moins en concurrence par la vitesse, parce que le deux roues à pédales impose de temps en temps de mettre le pied par terre et qu'il contribue au final à diminuer l'allure d'un monde qui va toujours trop vite. Pour nous, le vélo peut vraiment permettre à chacun d'exercer sa citoyenneté. C'est un levier réel du jeu démocratique pour les années à venir (photos: Mon Cher Vélo)

dimanche 27 octobre 2013

La 25ème heure... électrique

La bonne nouvelle du jour, pour ceux qui sont allés ce matin au départ de leur randonnée préférée, c'est qu'ils ont pu dormir une heure de plus. Gagner du temps? Magique comme une décision politique arbitraire survenue, si on y réfléchit bien, avec l'avènement de l'électricité dans les foyers... Arithmétique impertinente: donc, en résumé, aujourd'hui, le vététiste s'est levé avec la lumière naturelle pour économiser l'énergie que, de toute façon, il ne consomme pas. Voilà, voilà... Bon dimanche.

samedi 19 octobre 2013

De la tendresse, bordel!

Il n'y a pas toujours une cerise sur le gâteau dans les randos VTT. La Menetou-Sancerroise (c'est pas pour se passer la brosse à reluire mais... bon, juste un peu alors) fait partie de ces événements où les détails sont aussi importants que l'essentiel. Parce qu'a priori, vous ne venez pas seulement pour avaler des kilomètres en terrains variés et que vous avez envie aussi qu'on s'occupe de vous. No problemo. L'Amicale Détente et Loisirs met le paquet chaque année pour votre confort. Démonstration...
Tracés nickels bien fléchés visibles à l'avance sur le site et téléchargeables en version GPS. Veille du jour J: accueil sur le site (gymnase des Aix d'Angillon) des participants qui souhaitent planter la tente ou le camping car. Jour J: plus de 60 bénévoles à pied d’œuvre et avec le sourire. Vérification avant le rush de l'état des chemins et du balisage par une équipe à moto. Aux inscriptions, un cadeau remis à chaque randonneur (en 2013, une super gazette de 8 pages quadrichromes réalisée en interne). Sur les circuits, aux carrefours des routes passantes, encadrement des traversées par des signaleurs. Ravitos tous les 15 km maxi avec boissons, produits laitiers, charcutiers, fruits, chocolat. Assistance constante pour les urgences médicales. A l'arrivée, point lavage pour rafraîchir sa monture à deux roues, saucisse grillée offerte en échange du bracelet d'engagement et remise des trophées. Sanitaires à disposition tout le week-end. Sur place, mini-marché de terroir (vins des domaines locaux, crottins de Chavignol, pains cuits au feu de bois) et animations (service photos, vente de t-shirts et de livres régionaux). Et puis, quand ça se termine, on ne vous demande même pas de démonter le barnum ni de passer l'aspirateur. On espère plutôt vous revoir l'année suivante avec des amis et de la famille. La Menetou-Sancerroise, c'est une rando de qualité, service compris et ce sera la 5ème édition en 2014. Qu'on se le dise! Tenez-vous régulièrement au jus des aspects pratiques et techniques de l'édition 2014


mercredi 9 octobre 2013

La petite moto dans la prairie

A la Menetou-Sancerroise, on aime les motos. Parce qu'elles sont bien pratiques pour reconnaître les sentiers de la rando VTT, poser et déposer les balises. Le jour J, des motards se déploient sur les parcours pour voir si tout va bien, pour acheminer du matériel ou remettre un vététiste égaré dans la bonne direction. Sans compter que les adeptes du vélo tout terrain pratiquent aussi parfois le deux-roues motorisé et que les deux engins ont besoin de la même chose pour vivre: des chemins. 
Donc, voilà une niouse du Moto-Club du Berry Dimanche dernier, les bénévoles ont organisé la 6ème édition de la course sur prairie de Sainte-Solange, avec plusieurs catégories à tour de rôle sur la ligne de départ: enduro, cross, motos anciennes et la nouveauté, cette année: quads de cross. Des challenges qualifiants, beaucoup de spectateurs et au final, 5 albums de photos dynamiques prises par Champs Libres, à admirer pleinement ici ou .

mardi 8 octobre 2013

Force jaune




Nan mais c'est rien ça, c'est comme dans Goldorak, ou Star Trek, y a toujours un module détachable du vaisseau mère... 

Une création Red Bull Rampage Festival. Vu ici

Vélo de sept lieues...

Les grandes distances que parcourent les gens, un peu plus aventuriers que les autres, à travers le monde, mobilisant tout leur mental et leur physique, moi, ça m'impressionne. D'autant plus quand c'est doublé d'un sens curieux pour les cultures locales, et d'une volonté de comprendre leur mode de vie. Cette semaine, dans Cher Magazine (n°44), publication gratuite du Conseil général, je lisais encore un article sur Rémi Camus, jeune athlète de 28 ans originaire du Subdray, au sud de Bourges, qui, après avoir traversé l'Australie en courant sur 4500 km, va entreprendre ce mois-ci la descente du Mékong à la nage. Un itinéraire de 4400 km dans l'eau, qui passera par la Birmanie, la Thaïlande, le Laos, le Cambodge et le Vietnam. Pas froid aux yeux, l'homme-poisson. 


Pierre Thiesset a, quant à lui, pédalé sur une boucle de 6250 km, au départ du Berry vers l'Estonie. Une évasion pour faire partager son plaisir du vélo d'une part et un périple engagé, d'autre part, en faveur de la cause "vélorutionnaire", plaidée par ceux qui rejettent le tout automobile d'une société d'hyper-consommation à la dérive. Moyen de locomotion non polluant, porteur silencieux de liberté, vecteur à énergie douce qui rend possibles les rencontres, le vélo prend le contrepied d'un système qui nous broie un peu plus chaque jour. Pierre Thiesset raconte son aventure dans Deux roues, libres! Chronique d'une échappée belle et dans son blog, l'Europe du nord à vélo. Jeune journaliste et écrivain, il a fondé sa propre maison d'édition à Vierzon, Le Pas de Côté, au catalogue critique, alternatif et militant. L'un de ses ouvrages, Les bienfaits de la vélocipédie, retrace l'avènement de la bicyclette, monture émancipatrice des populations d'Europe, alors en plein essor industriel.



vendredi 4 octobre 2013

Pas touche à mon vélo

C'est pas le tout d'avoir un super VTT, faut aussi limiter sérieusement les risques de se le faire chourer! Sur les randos, tout le monde y pense. Pour conjurer le mauvais sort, la FUB (Fédération Française des Usagers de Bicyclette) a inventé le "Bicycode", marque dont elle est dépositaire. C'est un "tatouage" spécial 2 roues non motorisées, gravé sur le cadre juste sous la selle. Le numéro attribué est en même temps répertorié dans une base de données, pour permettre de retrouver le vélo facilement en cas de vol ou de revente illicite. Le système existe depuis 2004 et les associations locales sont les principaux organismes marqueurs. Il est gratuit ou non: dans ce cas, le tarif moyen observé va de 4 à 8 €. Infaillible, la solution anti-vol? On peut rêver. Un vélo, c'est vite mis en pièces détachées, quand même. Toujours est-il qu'une session de marquage a eu lieu dernièrement à l'ENSIB, l'Ecole d'Ingénieurs de Bourges (info B.R. du 2 octobre 2013) sur une proposition du collectif  Mon Cher Vélo. 35 bicyclettes ont été identifiées à cette occasion, et la mécanique vérifiée dans la foulée. La machine à marquer a été prêtée par l'IUT. Pour en savoir plus sur le Bicycode




mercredi 2 octobre 2013

Le grand méchant vin

La Menetou-Sancerroise est une rando attachée à son terroir. Elle traverse effectivement deux AOC viticoles qui font la fierté du Cher en Val de Loire: Sancerre et Menetou-Salon. C'est pourquoi on ne pouvait pas rester de marbre face à la dernière trouvaille de ceux qui nous gouvernent: à partir de février 2014, on n'aura plus le droit de parler du vin sur Internet! Faudra plus écrire dans son blog qu'on en boit et qu'on aime ça: ce pourrait en inciter d'autres à faire pareil! Maintenant, la "boisson hygiénique" est considérée comme nocive dès le premier verre. A quand "le vin tue" sur les étiquettes? Ils y pensent, c'est pas une blague, dans les 5 mesures applicables dès le début de l'année prochaine. Voilà "ce qui va vraiment nous soûler" : l'interdiction de médiatiser la dive-bouteille (surtout positivement), la radicalisation des messages de prévention de l'alcoolisme et la hausse des taxes à l'achat, conséquence inéluctable ou cause calculée du projet de loi. C'est certain: une décision-choc comme ça, c'est une première étape qui va forcément faire baisser le chômage, éradiquer la pauvreté, résoudre la crise du logement, remonter le moral de tout le monde... Mais qui veut tellement faire la peau du jus de raisin fermenté? Après le tracé médian du TGV qui risque toujours de charcuter les vignes sancerroises notamment, ici, on trouve pas ça drôle.