mardi 8 octobre 2013

Vélo de sept lieues...

Les grandes distances que parcourent les gens, un peu plus aventuriers que les autres, à travers le monde, mobilisant tout leur mental et leur physique, moi, ça m'impressionne. D'autant plus quand c'est doublé d'un sens curieux pour les cultures locales, et d'une volonté de comprendre leur mode de vie. Cette semaine, dans Cher Magazine (n°44), publication gratuite du Conseil général, je lisais encore un article sur Rémi Camus, jeune athlète de 28 ans originaire du Subdray, au sud de Bourges, qui, après avoir traversé l'Australie en courant sur 4500 km, va entreprendre ce mois-ci la descente du Mékong à la nage. Un itinéraire de 4400 km dans l'eau, qui passera par la Birmanie, la Thaïlande, le Laos, le Cambodge et le Vietnam. Pas froid aux yeux, l'homme-poisson. 


Pierre Thiesset a, quant à lui, pédalé sur une boucle de 6250 km, au départ du Berry vers l'Estonie. Une évasion pour faire partager son plaisir du vélo d'une part et un périple engagé, d'autre part, en faveur de la cause "vélorutionnaire", plaidée par ceux qui rejettent le tout automobile d'une société d'hyper-consommation à la dérive. Moyen de locomotion non polluant, porteur silencieux de liberté, vecteur à énergie douce qui rend possibles les rencontres, le vélo prend le contrepied d'un système qui nous broie un peu plus chaque jour. Pierre Thiesset raconte son aventure dans Deux roues, libres! Chronique d'une échappée belle et dans son blog, l'Europe du nord à vélo. Jeune journaliste et écrivain, il a fondé sa propre maison d'édition à Vierzon, Le Pas de Côté, au catalogue critique, alternatif et militant. L'un de ses ouvrages, Les bienfaits de la vélocipédie, retrace l'avènement de la bicyclette, monture émancipatrice des populations d'Europe, alors en plein essor industriel.



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