mardi 5 novembre 2013

De l'art de bien (se) ravitailler

Le VTT fait partie des sports qui demandent le plus d'énergie facilement et durablement disponible. Par exemple, la dépense énergétique d'un individu de 70 kg pendant 60 mn s'élève à 630 calories, mais peut atteindre 1000 cal/ heure en cas d'effort intense. Ce qui la place en deuxième position après le running, véritable aspirateur de nutriments. Le site Nutri-Cycle a donc résumé les 7 qualités  que doit avoir le ravitaillement lors d'une sortie vélo. Quels que soient son niveau et sa durée, le "vététisme" nécessite effectivement quelques précautions alimentaires. Donnée pour une pratique individuelle, la liste s'applique aussi à l'offre proposée dans un cadre associatif. Ainsi, le menu du ravitaillement parfait est-il: 
1/ Digeste, sans fibres ni lactose, sans graisses inutiles et autant que possible, sans éléments perturbateurs de type additif, glutamate, édulcorants, et à température ambiante pour les boissons, histoire de ne pas se retrouver avec la panse en vrac au milieu du parcours.
2/ Propre, pour tout ce qui est bidons, plats, gobelets, couteaux, sans faire une psychose non plus, on veille à ce que tout soit bien lavé pour éviter la propagation des bactéries. Manquerait plus qu'on se choppe une gastro passée la ligne d'arrivée.
3/ Pratique, facile à prendre, donc libéré de son emballage, fractionné en petites portions, afin de ne pas contrarier la susceptibilité du gars qui en bave déjà bien assez sur la selle.
4/ Goûteux, texturé, varié: si en plus il y a de la saveur, ça monte direct au cerveau dans la case plaisir et stimule la machine corporelle C'est pourquoi on évitera de se rabattre exclusivement sur les gels bananes/fruits rouges qui vous pâtent la bouche et vous laisse un papier qui finit souvent dans la nature.ont ans la pe  n'est même pas garanti. Les gels sont utiles dans des conditions extrêmes pour assurer l'équilibre en électrolytes (sodium et potassium) et en vitamines (notamment B).
5/ Adéquat, par rapport à la capacité d'absorption métabolique qui est en moyenne de 20 g de glucides (= 4 sucres) toutes les 20 mn et de 100 ml d'eau toutes les 10 mn. Mieux vaut se nourrir peu et souvent pour pallier aux crampes, mouches devant les yeux, hypoglycémie et autres déboires bien connus des sportifs.
6/ Efficace, performante, anti-fatigue, l'alimentation devrait répondre exactement aux besoins du corps soumis à rude épreuve de manière à limiter par la suite les temps de récupération. Elle suppose probablement de bien savoir comment on fonctionne: faites confiance à votre intuition!
7/ Stable, si le pâté vire au bleu par temps chaud, ou que le thé en thermos commence à fermenter, ce qui arrive, on laisse tomber! La conservation des denrées devrait être optimale, surtout par fortes chaleurs ou temps de chien...

Liste non exhaustive! Outre la valeur nutritionnelle des apports à proprement parler, quand il s'agit d'une randonnée publique et événementielle,  on a également le souci de rendre agréables les instants passés sur les ravitos afin de ménager le moral des participants. Même au fond des bois, la Menetou-Sancerroise cultive un certain art de vivre basé sur l'accueil avec le sourire, sur la variété des denrées proposées (fromage, viande, pain frais, fruits, chocolat...), et sur les services (carte des parcours, vente de petits matériels de réparation) jusqu'à la qualité du panorama (paysage, monument historique, lieu "mythique"), pour faire voir du pays et donner des envies de découverte (photos: ADL, ravito n° 5, Bois de Beaujeu, 2012).

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